Au cœur du Grand Théâtre de Dakar, les 96 heures de l’entreprenariat féminin ont été inaugurées par Fatou Diane, Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants ce mardi 21 novembre. Placées sous le thème « la structuration des chaînes de valeur et le renforcement des capacités productives », ces journées promettent de redéfinir l’écosystème entrepreneurial des femmes.
En ouverture de cet événement, Fatou Diane, Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, a précisé que cet évènement s’inscrit dans la continuité des Assises nationales pour l’entreprenariat féminin et l’autonomisation des femmes tenues en mars dernier. Sous la présidence de Macky Sall, Président de la République, ces assises ont jeté les bases d’une réflexion approfondie sur le rôle des femmes dans le tissu économique sénégalais.
« Les 96 heures de l’entreprenariat féminin que je lance aujourd’hui marquent le démarrage d’un processus itératif, participatif autour de filières et domaines d’activité généralement investis par les femmes entrepreneures en milieu urbain et en milieu rural », a déclaré Fatou Diane. Elle met en exergue la volonté de remodeler l’organisation des entreprises détenues par les femmes, optimisant ainsi leurs investissements pour accroître significativement productivité et compétitivité.
L’accent est mis sur l’urgence d’accélérer les actions pour assurer un positionnement intégral des femmes dans le système de production nationale. Les réformes impulsées par le Plan Sénégal Émergent se dessinent comme des leviers prometteurs, créant un cadre propice au suivi des engagements et à l’élargissement du Cercle de Championnes.
“Nous avons choisi de structurer les quatre domaines d’activités que sont l’aviculture, l’horticulture, la transformation des produits agricoles et la saponification,” annonce la Ministre, détaillant les secteurs clés pour cette édition. 800 femmes entrepreneures, évoluant dans ces créneaux spécifiques, sont conviées à partager leurs expertises et à façonner de nouvelles modalités d’intervention.
Les débats tourneront autour de la notion de chaîne de valeur qui est présentée comme une clé stratégique. « La chaîne de valeur agricole identifie l’ensemble des acteurs et des activités qui font passer un produit agricole de base de la production dans les champs jusqu’au consommateur final », explique Fatou Diané, indiquant l’importance de chaque maillon dans ce processus « complexe ».
La ministre de la Femme a réaffirmé la détermination du gouvernement à consolider les avancées dans la protection et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, inscrites au cœur du Plan Sénégal Emergent. Elle a signifié que des politiques sectorielles, telles que l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre, ont été mises en œuvre avec des « résultats probants ».
Faisant écho aux directives du Président Macky Sall, la Ministre annonce des actions urgentes, dont le déploiement de fermes pilotes intégrées dans tous les départements du pays, la création de l’académie de l’entrepreneuriat féminin, et le lancement du programme « Grande initiative rurale agricole pour les femmes (GIRAFE) 2024-2028 ». Elle appelle solennellement toutes les parties prenantes à s’impliquer pleinement dans ces chantiers.
Ces 96 heures s’annoncent donc comme une opportunité pour réinventer l’entreprenariat féminin au Sénégal, inscrivant les femmes au cœur du développement économique du pays.