L’expert électoral et Directeur général du Cabinet d’expertise électorale (Ceelect), Ndiaga Sylla, adoube le Président Fondateur de Afrikajom Center, un Think tank qui a invité le Conseil constitutionnel à déclarer recevables toutes les listes déposées en vue des prochaines élections législatives du 31 juillet pour « maintenir la paix sociale ».
Ndiaga Sylla a, en effet, prôné une souplesse dans le traitement des cas de manquements à la loi électorale notés lors du dépôt des dossiers de candidatures par les différentes coalitions, y compris celle de la majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yakaar au pouvoir et celle de Yewwi Askan Wi (opposition) ainsi que les autres coalitions déjà recalées.
Interpellé par notre confrère Baye Oumar Guèye sur la menace de forclusion qui pèse sur la plupart des coalitions de partis politiques du fait des erreurs notées dans leurs dossiers de candidatures, Ndiaga Sylla a jugé « inacceptables » les démarches actuelles de part et d’autre du camp du pouvoir et celui de l’opposition visant à empêcher un adversaire de participer à ces élections au niveau du dépôt des candidatures. Et d’estimer dans la foulée que le « droit fondamental de suffrages doit prévaloir ».
Ainsi, rappelant le retard accusé par certaines listes qui ont déposé leurs dossiers de candidatures au-delà du délai de rigueur fixé sans que la Cena, chargée de veiller au respect des textes électoraux, ne demande leur forclusion, Ndiaga Sylla déclarera : « Nous sommes en matière électorale et, il faut faire preuve de souplesse. Donc, ma conviction est que nous devons faire en sorte que les erreurs mineures soient tolérées pour que le Sénégal puisse aller de l’avant parce qu’il reviendra, le jour du scrutin, aux citoyens électeurs de choisir librement à travers un processus électoral transparent. Et, en ce moment, c’est la démocratie qui va gagner », a-t-il souligné avant de faire remarquer.
« On ne devrait pas, aujourd’hui, créer les conditions pour empêcher, au niveau du dépôt des candidatures, à un adversaire de participer à ces élections. Cela n’est pas acceptable ».