Les élections législatives du 31 juillet sont les principaux sujets de discussions. Les partis politiques et coalitions multiplient les manœuvres en perspectives de ces joutes électorales. A la veille de ces élections, la coalition Yewwi Askan Wi de Sonko est au cœur de la tourmente avec le rejet de leur liste nationale. Ce qui a poussé les membres de cette coalition à initier une grande manifestation le 8 juin 2022. S’il en est ainsi, c’est parce que les leaders de YAW sont devenus de véritables « adeptes » du leader de PASTEF.
Dakar risque d’être mouvementée le mercredi 8 juin 2022. Yewwi Askan Wi prépare une grande manifestation pour s’adresser au peuple sénégalais. Mais aussi pour s’en prendre à Macky Sall et à son régime. Khalifa Sall et ses camarades vont, sans doute, en profiter pour tirer sur le Conseil constitutionnel et la direction générale des élections qui ont rejeté leurs listes nationales pour les législatives. Désormais, Yewwi opte pour la confrontation avec le pouvoir.
Sonko aux commandes…il a endoctriné tous les leaders de Yewwi
Et si les leaders de Yewwi se sont radicalisés c’est parce qu’ils ont réussi à se faire « endoctriner ». Les derniers discours tenus lors de leur face à face avec la presse démontrent clairement qu’ils sont prêts à en découdre avec le pouvoir. Ils comptent activer leur arme de destruction massive. Yewwi veut mettre en marche la seconde vague de manifestations. Ils comptent rééditer le coup de mars 2021. Ils veulent mettre le pays à feu et à sang pour éviter l’organisation des élections.
Un leader politique pétri de talent comme Déthié Fall, un homme d’État de la trempe de Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall un leader présidentiable et l’économiste Mamadou Lamine Diallo, voilà les nouveaux « disciples » de Sonko. Ils le suivent comme leur maître. Tout ce beau monde est derrière le leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef) pour terrasser le président Macky Sall.
Si ces grands leaders ont accepté de suivre aveuglément Ousmane Sonko, c’est parce qu’ils veulent tous la même chose : faire tomber le chef de l’Etat. Pour y arriver, la bande de « ratés » politiques s’accroche à un député accusé de viol, un leader qualifié de violent par ces adversaires. Les nouveaux amis du tout puissant Sonko seront, sûrement, à la manif du 8 juin pour exiger le départ de Macky Sall. Mais il risque de se heurter à quelqu’un de plus puissant qu’eux. Le patron de Benno est décidé à ne plus laisser le scénario de mars 2021 se reproduire.
Toute règle à une exception et Yewwi Askan Wi n’échappe pas à cette réalité. Si tous les leaders se sont rangés derrière le patriote en chef, un homme est loin d’être un mouton de panurge. L’actuel maire de Dakar semble avoir pris une route différente de son mentor. Barthélemy Dias est, actuellement, le seul leader au sein de cette coalition à refuser de suivre à l’aveugle Ousmane Sonko. Comme le faisait remarquer Xibaaru dans ses éditions précédentes, Dias fils était absent lorsque ces leaders lançaient l’assaut vers le Macky.
Pour certains observateurs, Yewwi est une alliance de circonstance et si l’on suit leur raisonnement on serait tenté de dire que ces leaders refuseront d’être d’éternels suiveurs. Après les investitures, les premiers frustrés avaient commencé à abandonner le navire. Une situation qui risque de se reproduire après les législatives. Car les membres de cette coalition de l’opposition feront cap vers 2024. Et les principaux adversaires de Sonko seront ses amis actuels. Alors le maire de Ziguinchor doit surveiller ses arrières s’il ne veut pas se faire surprendre…