La Marine française a saisi samedi matin au large de l’Afrique de l’Ouest 885 kg de cocaïne sur un bâteau de pêche en provenance d’Amérique latine, a annoncé dimanche la préfecture maritime de l’Atlantique dans un communiqué.
Samedi, le porte-hélicoptère Mistral, le deuxième plus grand navire de guerre français après le porte-avion Charles de Gaulle, “a procédé à la saisie de 885 kg cocaïne sur un bateau de pêche au large de l’Afrique de l’Ouest”, indique la préfecture maritime.
L’opération s’est effectuée sous direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, précise le communiqué.
C’est l’office anti-stupéfiants (Ofast) qui a “sollicité l’intervention de la Marine nationale, à la lumière d’informations transmises par ses partenaires brésiliens, américains et britanniques”, souligne le document.
“Au total, 885 kilogrammes de cocaïne ont été découverts à bord” du bâteau de pêche de 15 mètres de long, “puis transbordés sur le porte-hélicoptère amphibie Mistral pour y être détruits”, ajoute-t-on.
Le navire suspect avait quitté l’Amérique latine “quelques jours auparavant”. “La route maritime empruntée pouvait présager de l’arrivée de la cocaïne en Europe”, selon la préfecture maritime.
“La parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants, en particulier le centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N) et l’Ofast a permis d’obtenir ce résultat exceptionnel” se félicite-t-elle.
Le Mistral est en mission de quatre mois dans le golfe de Guinée dans le cadre de la mission Corymbe qui contribue à la sécurisation maritime du golfe, en assurant la présence permanente d’un bâtiment de la Marine française depuis 1990 sur cette route parmi les plus dangereuses du monde. Et où la France dispose de forts intérêts économiques, notamment liés à l’exploitation pétrolière.
Fin septembre, la préfecture maritime avait déjà annoncé la saisie de 2,4 tonnes de cocaïne sur un bâteau de pêche dans le golfe de Guinée. En avril, c’était plus de cinq tonnes “au large des côtes africaines”. En décembre 2022, 4,6 tonnes.