Placé sous mandat de dépôt le 28 décembre dernier, M. N. Ndiaye a été condamné à trois mois de prison assortis du sursis. Le répétiteur, qui comparaissant mardi pour corruption de mineure, avait appâté F. Diop, élève en classe de 4e, sur Instagram, lui proposant de l’aider à travailler les mathématiques où elle trainait des lacunes.
Les Échos, qui a assisté au procès, rapporte que l’homme âgé de 27 ans mûrissait un autre plan. Celui-ci consistait à lui envoyer des messages érotiques et vidéos pornographiques. Selon l’accusation, il a, pour arriver à ses fins, proposer à maintes reprises à l’adolescente de le rejoindre au domicile de l’un de ses copains pour entretenir des relations sexuelles.
La mineure sera sauvée par sa mère. Qui, en fouillant le téléphone de sa fille, tombe sur les vidéos pornographiques et des discussions portant sur la taille du sexe du répétiteur.
La maman ne tarde pas à interpeller sa fille, qui lui explique le chantage dont elle fait l’objet. Une plainte sera déposée illico.
Face au juge, le prévenu a d’abord invoqué une «erreur» avant de faire son mea culpa. Mais il s’est empressé de jurer qu’il croyait avoir affaire à une fille de 18 ans, une majeure. Et de clamer qu’il avait de bonnes intentions pour l’élève de 4e. «Je lui ai envoyé un seul message. Et c’était par rapport à notre nuit de noces puisque j’avais l’intention de l’épouser», s’est-il dédouané dans des propos rapportés par Le Soleil.
Ndiaye de poursuivre : «Elle m’a confié que ses notes se sont améliorées. De fil en aiguille, on a développé des sentiments. Et on a fini par se mettre en couple. Je lui ai promis le mariage, et en plus de cela, on planifiait déjà notre lune de miel au Maroc. On se voyait dans la rue, mais on n’a jamais eu d’intimité.»
Le procureur, convaincu de la culpabilité du prévenu, qui avait pour dessein, dit-il, de pervertir la mineure, avait requis six mois ferme.