Le 17 novembre 2023, Aly Ciré Bâ premier président de la Cour suprême avait entre ses mains le destin de la participation du plus grand opposant au régime, Ousmane Sonko, à la Présidentielle 2024, avec le recours introduit par l’agent judiciaire de l’État (AJE) contre l’ordonnance du président du tribunal de Ziguinchor pour la réinscription du leader de l’ex-Pastef sur les listes électorales. Il avait refilé la patata chaude au tribunal de Ziguinchor qui a confirmé l’ordonnance du juge du tribunal de Ziguinchor, le magistrat Sabassy.
Ce matin, lors de la Conférence des chefs de parquets, le premier président de la Cour suprême a réagi au nouveau projet de la tutelle prend aussi en charge l’encadrement des détentions provisoires en matière criminelle. Désormais, si l’Etat va jusqu’au bout de son ambition, la détention sera limitée à à deux ans. Ce délai sera renouvelable pour six mois avec l’autorisation de la chambre d’accusation. Prenant la parole lors de la Conférence des chefs de parquets, le premier président de la Cour suprême invite à la prudence.
« Je pense que c’est une réforme importante. Mais il faut être un peu prudent. Pour certains crimes odieux par exemple, la remise en liberté prématurée peut être préjudiciable pour la société », souligne Aly Ciré Ba qui semble inviter à ne pas danser plus vite que la musique. »Oui à la justice avec célérité, affirme-t-il, mais pas à une justice bâclée ».