L’écart générationnel entre le Président Bassirou Diomaye Faye, qui a 44 ans, et les secrétaires généraux des organisations syndicales, dont la plupart ont 70 ans et plus, constaté mardi au Palais Présidentiel, est effectivement frappant. Cette différence d’âge met en lumière la nécessité d’une alternance générationnelle au sein des centrales syndicales.
L’image décrite par le média Les Echos illustre bien la disparité entre les générations au sein des instances dirigeantes. Alors que les dirigeants politiques sont relativement jeunes et appartiennent à une génération plus moderne et dynamique, les leaders syndicaux sont majoritairement issus d’une génération plus âgée, ayant une expérience et une perspective différentes.
Le chef de l’Etat 44 ans, le Premier ministre 50 ans, le Ministre du Travail 43 ans étaient face aux secrétaires généraux des centrales syndicales.
Le moins âgé a environ 65 ans. Exemple : Mademba Sock de l’Unsas a 71 ans, Mody Guiro de la Cnts 73 ans, Cheikh Diop de la Cnts-Fc 71 ans, Elimane Diouf de la Confédération des syndicats autonomes a sensiblement leur âge.
L’âge avancé des secrétaires généraux des centrales syndicales peut influencer leur approche, leur vision et leurs revendications, qui peuvent être davantage ancrées dans les préoccupations et les réalités de leur époque. Cette situation peut parfois entraver l’adaptabilité et l’innovation nécessaires pour répondre aux défis actuels et futurs du monde du travail.
L’alternance générationnelle est essentielle pour renouveler et dynamiser le mouvement syndical, en intégrant de nouvelles perspectives, idées et énergies. Elle permettrait également de rapprocher les syndicats des préoccupations et des aspirations des jeunes travailleurs, qui représentent une part croissante de la population active.
Il est donc important que les centrales syndicales encouragent et facilitent cette transition générationnelle en favorisant l’émergence de nouveaux leaders plus jeunes, tout en bénéficiant de l’expérience et de la sagesse des dirigeants plus âgés. Une collaboration intergénérationnelle peut être bénéfique pour assurer la continuité, l’innovation et la représentativité des syndicats.
