A peine atterrit dans le terroir burkinabè, l’ancien président Blaise Compaoré est déjà sous le feu des projecteurs. La preuve, ce sont les acteurs de la justice burkinabè qui sont montés au créneau pour réclamer sa tête. Dans un communiqué cosigné, les syndicats de magistrats en appellent au président du Faso, au respect strict des décisions de la justice.
Les trois syndicats de magistrats du Burkina Faso, notamment le syndicat Autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), le syndicat burkinabè des magistrats (SBM) et le syndicat des magistrats burkinabè (SMB) disent suivre avec une attention particulière l’intensité des débats portant, depuis un certain temps, sur des questions relatives à l’autorité et l’exécution des décisions de justice.
Préoccupés par cette situation et par les conséquences éventuelles des faits et événements qui en sont les causes sur l’indépendance et l’autorité de la justice, « les syndicats de magistrats du Burkina rappellent publiquement et avec force que les décisions de justice, peu importe les personnes qu’elles concernent, ont vocation à être respectées et exécutées pour produire leurs effets tant qu’elles n’ont pas souffert de l’exercice d’une voie de recours », déclarent-ils dans un communiqué daté ce jeudi 7 juillet 2022. Et les acteurs de la justice burkinabè d’ajouter « L’histoire nous indique, à toutes fins utiles, qu’elle offre au crédit des syndicats de magistrats, seuls ou avec d’autres entités, de vivants exemples pour la défense de l’indépendance et de l’autorité de la justice ».
En tout état de cause, tout en réaffirmant leur attachement au respect et à l’exécution des décisions de justices, « les syndicats de magistrats du Burkina Faso invitent le président du Faso, garant constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire, à œuvrer, sans condition et sans délai, en sorte que le caractère sacré des décisions de justice soit scrupuleusement respecté et que leur exécution soit assurée dans le respect strict des lois en vigueurs », indique la source.