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ACTUALITE,POLITIQUE Décision du Conseil Constitutionnel : ce que pense le professeur Ameth Ndiaye sur la calendrier électoral

Décision du Conseil Constitutionnel : ce que pense le professeur Ameth Ndiaye sur la calendrier électoral


Le Pr Ameth Ndiaye est revenu sur l’organisation des élections. Invité, ce dimanche 18 février 2024 de l’émission JDD sur IRadio, il a donné son avis sur la décision rendue par le Conseil constitutionnel le 15 février dernier, qui invite les autorités compétentes à tenir le scrutin dans les meilleurs délais.

« Quand le Conseil dit dans les meilleurs délais, cela veut dire quoi ? C’est là que commence la grimace. C’est là que le Conseil commence à rebrousser chemin et à ramer à contre-courant. Le Conseil, jusque-là, était dans des habits parfaits. Et arrivé face à l’une des questions les plus décisives et les plus importantes, on a l’impression que le Conseil constitutionnel se dérobe. Parce que demander aux autorités compétentes d’organiser dans les meilleurs délais l’élection présidentielle, c’est nous replonger dans des interrogations, des doutes, des incompréhensions mais d’incertitudes. Parce que là, il est important que les autorités compétentes s’organisent dans les meilleurs délais », a soutenu le Maître de conférences, titulaire (CAMES) en droit public à l’Ucad.

Qui poursuit : « Moi, je dis que le Conseil a délimité le périmètre d’action du président de la République pour lui dire, attention, la durée du mandat du président de la République est fixée à 5 ans. Vous arrivez au terme de ce mandat-là le 2 avril 2024. Et donc, tout ce qui va se passer à partir du 3 avril va générer des difficultés. Et donc, le Conseil invite le président de la République à presser le pas. Et lui dit, trouvez les ressources avec toutes les autorités compétentes pour que cette rencontre entre des candidats et leur peuple puisse se tenir dans des délais très raisonnables, c’est-à-dire avant le 2 avril 2024. Mais moi, je fais partie de l’école qui pense que le Conseil constitutionnel, à travers ses décisions, avait la possibilité de marquer durablement les esprits et le temps. En faisant quoi ? Il aurait dû s’arroger la compétence de mettre en place un calendrier électoral clairement défini ».

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