Des milliers de personnes pour 165 sièges… Hier, jusque tard dans la nuit, les coalitions en lice pour les Législatives du 31 juillet ont éprouvé les pires difficultés pour faire les listes de candidatures. Le choix des têtes de liste, les quotas pour les alliés, les risques de frustration, entre autres difficultés, sont des maux partagés par tous les états-majors politiques.
La Direction générale des élections a enregistré hier les déclarations de listes de candidatures pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Mais ce fut la croix et la bannière pour les partis, coalitions et mouvements en lice dans ce scrutin, tellement que la difficulté des investitures s’est posée jusqu’au dernier moment. De Benno bokk yaakaar à Yewwi askan wi en passant par Wallu Senegaal, le verrouillage de l’information était de mise. Certains hauts responsables des états-majors politiques ont jusque tard dans la soirée, ignoré le contenu des listes. Dans Bby, le Président Macky Sall était seul à bord. En clair, c’était lui qui devait tout décider et était donc l’objet de toutes les attentions. Qui sera tête de liste nationale ? Qui sera tête de liste à Dakar, Thiès, ou Ziguinchor ? Rien ne filtrait. Mais Le Quotidien a appris de sources concordantes que les difficultés du Président étaient à ce niveau.
Aujourd’hui, il faut savoir que tout choix du Président serait interprété comme une sorte de d’intronisation avant l’heure d’un Premier ministre ou d’un président de l’Assemblée nationale. Mimi Touré, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Idrissa Seck ou Moustapha Niasse dans une moindre mesure… Sauf cataclysme, le nom de la prochaine tête de liste nationale devrait venir de cette short liste. Une équation à mille inconnus que le leader de Bby va sans doute résoudre dans sa solitude où les calculs politiques ne manqueront pas. Mais ce n’est pas tout. Comment le président de l’Alliance pour la République compte répartir les sièges de députés à ses alliés ? Avec 15 députés, le Parti socialiste sait désormais que son quota va baisser. Il y a quelques jours, Macky Sall recevant les alliés, leur a annoncé son intention de réduire le nombre de sièges octroyés aux uns et aux autres. L’Afp qui a 6 députés aussi sera-t-elle concernée par cette baisse ? Il nous revient que les partis de gauche, quasiment disparus des radars, réclament des postes de député.
Bby, Yaw, Wallu… choix dans la douleur
Dans les autres coalitions, la situation n’est pas meilleure. A Yaw, jusqu’à tard dans la soirée, les investitures posaient de gros problèmes. Cette coalition, qui s’est massifiée de noms plus ou moins ronflants, fait face au poids de ses membres pour faire des listes. Si l’on nous précise que Ousmane Sonko devrait être la tête de liste, on ne sait pas par contre le sort qui sera réservé à Khalifa Sall. Il y a quelques jours, Habib Sy, président de la commission chargée des investitures dans Yaw, a demandé à tous les partis ou mouvements d’aller faire leurs investitures à l’interne. Hier, il fallait donc restituer les décisions des composantes de Yaw. On a appris aussi que de nouvelles adhésions sont enregistrées dans cette coalition créée en septembre dernier par Pastef, Taxawu Senegaal, Pur, Prp, entre autres. Toutes choses qui ne vont certainement pas favoriser les choix. A Wallu, l’identité de la personne qui va conduire la liste préoccupe plus d’un. En 2017, Me Abdoulaye Wade était sorti de son repos à Versailles pour diriger la liste. Mais avec la santé chancelante du Pape du Sopi, le Pds très frappé par la transhumance, se cherche un leader fédérateur.
Au niveau de coalition Aar Senegaal, les choses semblent plus claires. C’était connu que Thierno Alassane Sall allait diriger et pour le reste, Abdourahmane Diouf sera 3ème. . La députée Marième Soda Ndiaye, ex-membre du mouvement Osez l’avenir, serait investie en 4ème position de la liste nationale. Elle sera suivie de Thierno Bocoum à la 5ème place et l’ancien parlementaire Cheikh Oumar Sy occupe la 7ème place. L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème dirige la coalition Aar Senegaal à Thiès et Théodore Chérif Monteil l’est à Kaolack.
Avec le Quotidien