La Norvège, l’Espagne et l’Irlande ont exprimé leur volonté de reconnaître l’existence d’un État palestinien depuis le mois de mars. Cependant, le gouvernement israélien a averti qu’une telle reconnaissance pourrait les « transformer en pions dans les mains de l’Iran » et du Hamas.
Ces annonces ont provoqué des réactions vives de la part des autorités israéliennes. En plein conflit dans la bande de Gaza, les trois pays européens ont affirmé ce mercredi 22 mai qu’ils s’apprêtaient à reconnaître un État palestinien. La Norvège et l’Espagne ont prévu cette reconnaissance à partir du 28 mai.
De même, l’Irlande, par la voix de son Premier ministre Simon Harris, a salué un « jour historique et important » pour Dublin et pour la Palestine, dans une déclaration conjointe avec Oslo et Madrid. En mars, Harris avait publié avec les chefs des gouvernements d’Espagne, de la Slovénie et de Malte un communiqué exprimant leur volonté de reconnaître cet État.
En avril, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, s’était également rendu en Norvège et en Irlande. Les trois pays avaient alors affiché leur détermination à reconnaître un État palestinien « en étroite coordination ». Pour l’heure, 142 des 193 États membres de l’ONU, selon l’Autorité palestinienne, ont reconnu un État de Palestine.
Néanmoins, le gouvernement israélien avait averti, la veille de l’annonce des trois pays, des conséquences possibles de cette reconnaissance. Le 21 mai au soir, le ministre israélien des Affaires étrangères avait publié sur X (ex-Twitter) un message vidéo adressé à Dublin. Il y soulignait que « reconnaître un État palestinien risque de vous transformer en pions dans les mains de l’Iran » et du Hamas.
L’État hébreu a également rappelé « pour consultation » ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège. Selon Israël, les projets de reconnaissance d’un État palestinien sans solution négociée constituent une « récompense » pour le Hamas, mouvement islamiste palestinien soutenu par l’Iran.