Les pays du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont récemment acté leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entraînant avec eux des changements significatifs au sein de l’organisation. Cette décision émane d’une volonté de souveraineté exprimée par les chefs d’État militaires de ces nations. Leur départ de l’entité régionale implique une perte importante tant sur le plan démographique que géographique, estimée à environ 69,25 millions de consommateurs et 2 781 000 km2 de superficie.
La nouvelle configuration de la CEDEAO, qui passe désormais de quinze à douze membres, est déjà visualisable à travers une carte mise en circulation sur internet. La CEDEAO appelle quant à elle à la recherche d’une solution négociée, consciente des implications potentiellement lourdes de ces retraits sur les plans économique, financier et sécuritaire. Un appel à l’apaisement a été lancé dans un communiqué où l’organisation se dit prête à entamer des discussions.
Le mouvement des trois pays dirigés par des autorités putschistes illustre les tensions et les critiques envers la CEDEAO, jugée déconnectée des idéaux de ses fondateurs. Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger dénoncent un éloignement du panafricanisme originel de la communauté.