Entre Mame Mbaye Niang et Amadou Bâ, candidat de BBY à la Présidentielle, c’est le « je t’aime et moi non plus ». La preuve? Le ministre du Tourisme a décidé de boycotter la cérémonie d’investiture de Amadou Bâ.
Le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang ne participera pas la cérémonie d’investiture de Amadou Bâ prévue ce jeudi au King Fahd Palace. La raison ? Il dit apprendre l’investiture de Amadou Ba il y a quelques heures. Invité de la matinale de TFM, le ministre a clairement indiqué qu’il soutenait le Président Macky Sall pour un 3e mandat et pas un autre. « J’ai été invité dernièrement par Papa Ngagne Ndiaye, et j’ai clairement dit que je ne soutiens pas Amadou Ba et jusque là, je ne le soutiens pas. C’est le Président Macky Sall qui était mon candidat ».
Les raisons avancées par Mame Mbaye Niang est que le candidat choisi par le Président Macky Sall ne fait pas le poids face à l’exigence de ses alliés. « La candidature de Amadou Ba ne tient pas. Je ne suis pas entré en politique par infraction. Ceux qui avaient théorisé la candidature de Amadou Ba, comme Souleymane Jules Diop et moi l’ont lâché depuis. Parce que tout simplement il y a un problème de confiance, de présence et surtout d’engament« , a t-il fait savoir, tout en prédisant la défaite de son camarade de parti pour la présidentielle de 2024.
Les dessous d’une brouille
La brouille entre les deux hommes remonte à 2016 et la décision de Bâ de bloquer le budget des Vacances citoyennes. Niang, à l’époque ministre de la Jeunesse, donc assurant la tutelle de cette activité, n’avait pas manqué de le reprocher à son collègue en Conseil des ministres.
Et récemment, informait Source A, les deux hommes ont un échange verbal musclé en pleine réunion du gouvernement. Ce jour-là, précise le journal, le ministre des Finances présentait le niveau d’exécution de son budget. À la fin, il est repris par le ministre du Tourisme, qui lui impute le faible niveau d’exécution de son budget, qui était de 13%.
«Je n’ai même pas d’essence», balance-t-il devant ses collègues et le président de la République. Avant d’ajouter, à l’attention des autres membres du gouvernement, comme pour les appeler à témoigner en sa faveur : «Parlez ! Si vous ne parlez pas, vous allez mourir.»