Le contrôle des parrainages demeure toujours aussi problématique que complexe. Les candidats qui ont été écartés de la course pointent du doigt la fiabilité du fichier électoral utilisé par les 7 sages du Conseil constitutionnel. Un expert électoral donne son avis par rapport à cet imbroglio.
Sur RFM, Bakar Ndiaye affirme qu’il y a une nébuleuse autour du fichier utilisé par le Conseil Constitutionnel
pour le contrôle des parrainages. Et pour lui, le fichier n’est pas fiable.
« Le Conseil constitutionnel sort des rapports pour nous dire que des personnes détenant des pièces ne figurent pas au niveau du fichier électoral. Ça, aucune logique ne pourrait expliquer cette situation.
C’est pourquoi je dis que le communiqué de la CENA confirme ce qui se passe, parce que si la CENA nous dit qu’elle ne dispose pas d’un fichier consolidé, c’est-à-dire qu’ elle n’a à sa disposition que le fichier des législatives de 2022, cela veut dire qu’actuellement, au Sénégal, il n’existe pas un fichier consolidé pour la Présidentielle de 2024 et c’est ce même fichier qui devait servir pour le parrainage. C’est une véritable nébuleuse », explique l’expert sur RFM.
Bakar Ndiaye de poursuivre : « Je ne suis pas de cette logique, compte tenu de ce que nous savons faire. Et concernant le contrôle des parrainages, les cas que le Conseil constitutionnel est en train d’expliquer ne peuvent provenir que d’une seule procédure utilisée au niveau du Conseil constitutionnel, c’est-à-dire que le contrôle des parrainages s’est effectué sans le fichier électoral entre les parrains parce que le Conseil constitutionnel ne pourra jamais expliquer que des personnes qui se trouvent dans le fichier avec des cartes d’électeur bien répertoriées dans le dernier fichier électoral ne puissent pas se trouver dans leur fichier lors de la révision des listes électorales. »
Face à la polémique autour du fichier, l’expert électoral préconise comme solution une concertation sur la question liée au fichier électoral en vue d’un consensus. Il est d’avis que le ministère de l’Intérieur doit s’expliquer.
« Il faudrait que le ministère de l’Intérieur, c’est-à-dire la DAF, présente à toutes les parties prenantes les derniers fichiers consolidés et que ces fichiers soient validés par toutes les parties prenantes, parce que le fichier que le Conseil constitutionnel a utilisé pour le contrôle des parrainages n’est pas fiable. Il ne devrait pas l’utiliser pour pénaliser des candidats », recommande-t-il.
À préciser que le contrôle des fiches de parrainages par le Conseil constitutionnel a pris fin hier mardi . Seuls 21 candidats ont validé, en attendant la publication de la liste définitive.