Pour échapper au mariage précoce, Maimouna, une domestique, a choisi la solution extrême. En effet, elle ingère un insecticide afin de se donner la mort au domicile de sa patronne à Dalifort.
Même si ce drame semble surprendre plus d’un, la victime avait pourtant mis en garde sa famille. Elle déclarait : «Si jamais je meurs, ce serait entièrement la faute de ma mère qui veut me donner en mariage à une personne que je n’aime pas ».
Dans les colonnes du journal l’Observateur, la patronne de cette dernière raconte comment les faits sont allés très vite. En effet, il y a quelques jours, C.M.D, patronne de Maïmouna, la voit gravir les escaliers. Et lorsqu’elle arrive au deuxième étage, sa patronne qui la suivait du regard, l’entend se confier à une tierce personne. «Je ne veux pas de la personne qu’on veut me donner en mariage. Je n’en veux pas», disait Maïmouna D, d’une voix ferme. Puis après son entretien au téléphone avec la personne, Maïmouna part se confier à sa patronne : «Si jamais je meurs, ce sera la faute de ma mère. Je ne veux pas de ce mariage.»
Après s’être confiée à sa patronne, Maïmouna s’éclipse en s’emparant d’un insecticide qu’elle vide d’un trait dans sa bouche. Au bout de quelques minutes, son employeur qui l’entend chuter lourdement au sol, se précipite et la découvre étalée à même le sol en proie à des convulsions. Sa respiration devient saccadée, ses yeux révulsés et une bave s’échappant de sa bouche. Elle est ainsi évacuée immédiatement à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff (Ex- Cto) pour des soins d’urgence.
Malgré les efforts des blouses blanches qui se sont relayées autour d’elle pour la tirer d’affaires, Maïmouna D. décède quarante huit heures plus tard.