« La décision de reporter l’élection présidentielle ne repose sur aucune base juridique. » À en croire le professeur de droit constitutionnel, à partir du 2 avril, il n’est plus le président de la République. »
Pour le professeur de droit constitutionnel à l’université Cheikh-Anta-Diop, « la décision du report sine die de la présidentielle ne repose sur aucune base juridique. D’ailleurs, il évoque l’article 42 de la constitution qui fait de lui le garant du bon fonctionnement des institutions. Or, il se trouve que nous ne sommes pas en crise institutionnelle en ce moment. Les institutions, de même que la justice, fonctionnent bien.
Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision, l’Assemblée nationale a créé une commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur des cas de corruption supposés. Cela démontre que les institutions de la République fonctionnent bien. Donc, il n’y avait pas lieu de prendre une décision visant à reporter une élection ou à stopper un processus électoral en cours, alors que rien ne le justifie. »
Concernant le dialogue appelé par Macky, Babacar Gueye explique sur rfi : « Si un dialogue doit avoir lieu, il doit rester dans les limites du mandat du président de la République. La durée du mandat n’est pas susceptible de révision. On ne peut aller au-delà de 5 ans. Son mandat se termine le 2 avril. Le 2 avril, il n’est plus président. S’il veut l’organiser, cela doit être à l’intérieur de ce délai… »