Le dimanche 27 octobre 2024, lors d’une caravane organisée par Pastef dans le quartier dakarois de Baobab, Abass Fall, tête de liste départementale de Pastef à Dakar, a tenu des propos controversés. Il a incité ses militants à « s’armer de couteaux et de machettes pour apporter la riposte… Nous allons sécuriser nos caravanes ».
Ce discours, en contradiction avec les avertissements du ministre de l’Intérieur interdisant le port d’armes, de munitions et d’explosifs, a provoqué une vague d’indignation dans la sphère politique. De nombreuses personnalités ont dénoncé et condamné ces propos, regrettant une telle prise de position dans un contexte électoral déjà marqué par des violences physiques et verbales.
Face à l’indignation générale, les autorités judiciaires ont rapidement pris les devants. Selon L’Observateur, dans sa parution de ce mardi 29 octobre 2024, l’affaire a été confiée à la Section de Recherches ( SR ) de Colobane, qui a souhaité entendre Abass Fall pour éclaircir la situation. Cependant, l’homme politique, qui devait se présenter lundi devant les enquêteurs de la SR, n’a finalement pas répondu à cette convocation, officiellement en raison de ses obligations de campagne.
Dans ce contexte tendu, Abass Fall a tenté d’apaiser la situation en exprimant ses regrets. « Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un homme violent. C’est le cœur qui a parlé… Je regrette ces propos pour mes sympathisants, pour ceux qui m’aiment et m’adorent… Je lance un appel au ministère de l’Intérieur, qui est chargé de la sécurité des Sénégalais. Il avait interdit l’usage des armes à feu… J’ai l’humilité de dire aux Sénégalais et aux Dakarois qui nous soutiennent que cet épisode est derrière nous », a-t-il déclaré, reconnaissant la maladresse de ses propos.
Reste à voir si ces excuses suffiront à clore cet épisode houleux, qui continue d’alimenter les débats dans un climat politique déjà sous tension.