La campagne électorale pour la présidentielle de 2024 a démarré hier samedi. Les candidats à ladite élection ont commencé l’enregistrement de leur temps d’antenne. Pour le candidat, encore en prison, Bassirou Diomaye Faye, c’est son directeur de campagne, Moustapha Guirassy qui a occupé le temps de parole qui lui est alloué, soit une durée de trois minutes. Mais selon l’expert électoral, Ndiaga Sylla, le temps d’antenne est exclusivement réservé aux candidats à l’élection présidentielle. Dans un post Facebook exploité par Senego, il a expliqué ce qu’il faut faire pour le cas du candidat de l’opposant Ousmane Sonko.
Le texte in extenso
Que devrait-on faire pour le temps d’antenne de Bassirou Diomaye ?
En vertu de l’article LO.130 du code électoral complétant l’article 32 de la Constitution, il revient à la Cour d’appel, la CENA et au CNRA, de veiller au respect de l’égalité des candidats dans l’utilisation du temps d’antenne exclusivement réservé aux candidats à l’élection présidentielle.
Tout autre procédé de substitution violerait la loi !
Nonobstant, les attributions du CNRA à exiger des autorités compétentes la prise de mesures respectant le principe d’égalité, le candidat tout comme la CENA peuvent saisir la Cour d’appel de Dakar qui peut faire des injonctions pour assurer l’application des principes édictés par la Constitution et le code électoral.
Le respect de la légalité aurait dû amener les autorités, soit à accorder une liberté provisoire, soit à faire escorter le candidat Bassirou Diomaye Faye en vue de l’enregistrement du temps d’antenne. Une telle procédure a été pertinemment rappelée par son avocat, Me Moussa Sarr.
Il aurait été plus judicieux d’opter pour la diffusion d’un écran noir parce qu’on a le droit de saisine du juge pour que les correctifs nécessaires soient opérés le cas échéant !