En Afrique de l’Ouest, le Top 3 est constitué de Lagos, Dakar et Abidjan.
Le cabinet américain Mercer a publié son rapport 2022 sur les villes les plus chères dans le monde. Cette année, sur un total de 209 villes, 44 sont africaines.
Selon cette enquête, c’est désormais Bangui, la capitale de la Centrafrique, qui est la ville la plus chère d’Afrique. Elle se classe à la 23e place au plan mondial et est suivie de Libreville, la capitale gabonaise (24e mondiale) et de Victoria, la capitale des Seychelles, (38e mondiale).
Le classement se base sur des données recueillies en mars 2022. Il intervient dans le contexte d’une inflation mondiale qui a fait bondir les cours des produits de base sur le marché international, se traduisant par une hausse du coût de la vie et des logements dans plusieurs pays africains.
En Centrafrique qui en plus de ces situations, connaît une certaine instabilité sécuritaire, la Banque africaine de développement (BAD) indique par exemple que l’inflation a dépassé les 4% en 2021, et devrait se maintenir à ce niveau en 2022. Bien qu’il s’agisse d’une inflation faible par rapport à des pays comme le Nigeria, le Kenya ou le Ghana, il faut souligner qu’elle reste au-delà du seuil maximal de 3% en vigueur au sein des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Dakar, la ville la plus chère de l’UEMOA
Dans le Top 10 africain on retrouve, en dehors des trois premières villes citées, Djibouti (41e au plan mondial), Kinshasa (53e), Lagos (55e), et Luanda (64e). Dakar est la ville la plus chère de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), occupant la 8e place africaine et la 65e mondiale, suivie d’Abidjan, 9e africaine et 68e mondiale. En dixième position, on retrouve la capitale du Congo, Brazzaville, qui occupe la 74e place mondiale. Dakar avec ses quatre millions d’habitants a un taux d’inflation à deux chiffres. Le prix à la consommation a augmenté de 11 % entre septembre 2021 et septembre 2022 et ceux des denrées alimentaires ont augmenté de 18 % sur la même période.
Accéder à la propriété est devenu très compliqué, le terrain se vendant aujourd’hui 15 fois plus cher qu’il y a trente ans. 42 % des Dakarois sont locataires et déboursent en moyenne 64 502 francs CFA mensuels (près de 100 euros) pour leur logement.
Le classement tient compte de plusieurs critères dont notamment, le coût du logement, du transport, de l’alimentation, de l’habillement, des articles ménagers et le divertissement dans les villes étudiées. Il a pour objectif de fournir une grille de lecture du niveau de vie à l’étranger pour les expatriés et utilise la ville de New York comme ville de référence pour toutes les comparaisons. Les mouvements de devises sont mesurés par rapport au dollar américain.