Ce mercredi matin, le tribunal départemental de Tivaouane a rendu son verdict concernant l’affaire des deux ressortissants chinois et de leur interprète sénégalais, Ibrahima Sory Traoré. Ils avaient été accusés d’avoir violenté un de leurs employés, Ibrahima Fall, afin de récupérer son salaire sous prétexte qu’il avait refusé de décharger des marchandises.
Les accusés, incarcérés depuis le 11 juin 2024, ont été condamnés à trois mois de prison ferme et doivent verser cinq millions de francs CFA de dommages et intérêts à Ibrahima Fall. Il leur reste moins de deux mois de détention avant de retrouver la liberté.
L’avocat de la partie civile avait initialement demandé 100 millions de francs CFA en compensation, tandis que le Ministère public avait requis six mois de prison ferme pour les deux prévenus et un an ferme pour celui qui avait mis son genou sur la tête de la victime.
Les condamnés, employés d’une entreprise chinoise exploitant une carrière à Darou Khoudoss près de Mboro, occupaient les postes de comptable, manager et interprète.
L’affaire des Industries Chimiques du Sénégal
L’affaire Ibrahima Fall des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) à Taïba a pris une tournure importante avec la mise en détention provisoire de deux ressortissants chinois et d’un Sénégalais, accusés de torture. La confrontation avec le juge est prévue pour le 26 juin 2024. Ces accusations graves portent sur les mauvais traitements infligés aux employés sénégalais par des superviseurs étrangers.
Les ICS, autrefois perçues comme un pilier de l’industrie sénégalaise, sont actuellement au cœur de plusieurs controverses. Bien que l’entreprise ait réalisé des avancées en matière de responsabilité sociétale, telles que l’approvisionnement en eau pour des milliers de personnes et des investissements dans les infrastructures locales, elle fait face à des accusations de pollution environnementale et de mauvaises conditions de travail pour ses employés locaux.